Actualités
18 décembre 2024
Les stages chez Enabel, un tremplin pour les futurs projets de carrière et de vie
Enabel est toujours heureuse d’accueillir des stagiaires dans ses différents départements et unités. « Nous investissons dans des stagiaires », nous confie Karel Gyselinck, chef de l’Unité Santé chez Enabel. « Nous leur offrons un espace d’observation, d’apprentissage et d’évolution. Et ils et elles font montre d’un regard neuf tout en apportant un appui pratique à l’équipe. » Rencontrez Patrick Rached, Sohaila Osman et Aunalia Magne Foungue, stagiaires à l’Unité Santé chez Enabel ces derniers mois. Voici ce qu’ils et elles pensent de cette expérience.
Comment sont-ils et elles arrivé·es chez Enabel, quels sont leurs projets ?
Sohaila Osman: J’ai travaillé comme dentiste en Égypte. Lorsque j’ai déménagé en Belgique avec mon partenaire, je suis tombée sur le master spécialisé en santé mondiale. Grâce à mon promoteur, je me suis lancée dans ce projet en Palestine où j’ai pu apprendre à connaître Enabel, agence avec laquelle mon promoteur m’a mise en contact.
Patrick Rached: Peu de temps après avoir décroché mon diplôme de médecine, j’ai déménagé du Liban en Belgique pour y suivre mon master en santé publique, dans le cadre duquel il me fallait faire un stage. C’est comme ça que j’ai atterri chez Enabel. Ce qui a suscité mon intérêt, c’est l’approche globale du renforcement du système de santé adoptée par Enabel.
Aunalia Magne Foungue: Je connaissais Enabel depuis que je travaillais comme médecin en Guinée. Dans la capitale Conakry, les rues sont jonchées de détritus. Sur le trajet de retour de mon travail à hôpital, je croisais chaque jour un endroit de ce genre rempli de déchets. Et puis, un jour, il n’y en avait plus un seul. Et tout ce que j’ai vu, c’était un mur arborant le logo d’Enabel. J’ai été véritablement fascinée par ce logo. Un ami travaillait précisément sur ce projet Sanita Villes Propres et il m’a dit qu’Enabel mettait aussi en œuvre des projets de santé publique. En conséquence, de nombreuses années plus tard, j’ai soumis ma demande de stage en tant qu’étudiante en santé publique en Belgique, et j’ai été acceptée.
Enabel a-t-elle fait du bon travail en tant qu’organisation d’accueil ?
Sohaila Osman: D’entrée de jeu, j’ai ressenti de la confiance, de l’autonomie et du respect, soit tous des éléments qui donnent le potentiel de s’épanouir… Je pense toutefois que cela pourrait constituer un réel challenge pour des personnes introverties ou des stagiaires plus jeunes.
Patrick Rached: Toute l’équipe d’Enabel s’est montrée très sympathique et compétente. Le plus important à mes yeux, c’est qu’Enabel vous donne voix au chapitre. Vous n’êtes pas juste le stagiaire qui fait du travail de backoffice. Au lieu de cela, vous avez la chance de participer aux décisions. Vous pouvez exprimer votre opinion et faites activement partie du projet. C’est là un aspect incroyable du stage chez Enabel.
Par contre, le seul hic, c’est que le personnel n’a pas toujours le temps de nous superviser en permanence, et ce, même si les personnes nous aidaient volontiers lorsque nous en formulions la demande. Ce stage a été pour moi l’occasion de développer ma proactivité et mon autonomie.
Aunalia Magne Foungue: Même si j’ai eu l’opportunité d’être autonome, j’étais parfois perdue en période fort chargée sur ce qu’il fallait faire. J’ai donc dû prendre des décisions, mais je me suis assurée de toujours mettre le ou la responsable en copie, afin que les décisions soient connues. Ce n’est pas partout que vous avez l’opportunité de prendre de telles initiatives.
Qu’est-ce que le stage a représenté pour vous, pour votre parcours d’apprentissage personnel en tant qu’expert·e dans le secteur de la santé ?
Sohaila Osman: Je nourrissais le projet de travailler dans le domaine de la santé mondiale. Je rédigeais une note relative à un projet d’Enabel en Palestine, mais j’ai ressenti un réel besoin d’entrer en contact avec ce qui se fait concrètement sur le terrain. Il me fallait me confronter au plus grand nombre possible d’expériences et de projets pour en saisir pleinement les tenants et aboutissants. Et c’est précisément ce que m’a apporté Enabel.
Patrick Rached: Cela a été une expérience concrète avec une institution qui travaille sur un projet pratique. J’ai contribué à l’organisation d’une conférence sur la santé. Ce faisant, j’ai pu développer un réseau sur lequel je compte encore aujourd’hui. Et ça m’a même permis de décrocher un emploi d’un an chez Enabel. Ce stage s’est donc révélé une porte d’entrée idéale pour mon apprentissage et mon expérience professionnelle.
Aunalia Magne Foungue: Un stage au sein de l’Unité Santé d’Enabel a représenté une belle opportunité pour moi avec mon parcours médical. À l’université, vous êtes parfois amené·e à simuler un projet. Maintenant, j’ai été impliquée dans la préparation d’un véritable projet au Burundi : j’étais très heureuse parce que je suis arrivée au tout début du projet. Et j’ai été impliquée dans toutes les étapes de la planification, la budgétisation et l’analyse du contexte. En bout de course, l’Union européenne a approuvé le projet, ce qui m’a grandement réjouie.
Vous êtes à présent à des moments charnières de votre carrière, que ce soit la rédaction d’une thèse ou encore la fin d’une période de travail. Quelles sont les perspectives qui s’offrent à vous après votre passage chez Enabel ?
Sohaila Osman: Mon partenaire et moi-même déménageons à Copenhague. S’il n’y a certes encore rien de bien concret pour moi, je reste ouverte à toutes les opportunités. Un doctorat peut être une option également.
Patrick Rached: J’ai un nouvel emploi. Je participe actuellement à la recherche universitaire en santé publique à l’ULB. Il existe un lien entre mon projet de recherche et la Coopération belge. D’une certaine manière, je rencontrerai encore des collègues d’Enabel. Je ne quitte donc pas la coopération internationale ; j’évolue juste vers la recherche universitaire.
Aunalia Magne Foungue: Mon souhait le plus cher est de travailler sur les systèmes de santé publique. Un incident avec un patient, qui n’avait pas les fonds nécessaires pour bénéficier des soins appropriés, pendant ma formation médicale dans un hôpital au Cameroun m’a incitée à reconsidérer mes choix de vie. Le système de protection sociale était clairement lacunaire. J’ai pris conscience qu’une approche systémique est particulièrement importante pour résoudre ce problème et que c’était une chose à laquelle je voulais m’atteler dans ma carrière future. J’adorerais poursuivre sur cette voie.
Y a-t-il quelque chose à propos de la culture, de l’état d’esprit ou de l’écosystème Enabel que vous rechercherez dans vos futurs plans de carrière ?
Sohaila Osman: Comme personne chez Enabel n’a de bureau attitré, j’ai parfois eu l’occasion de parler avec du personnel de l’Unité Agriculture, ce qui m’a permis d’élargir mon champ d’action au-delà du secteur de la santé. C’est là quelque chose que j’ai vraiment beaucoup aimé. Et j’adorerais travailler dans un environnement caractérisé par des initiatives qui abordent une même problématique sous différents angles.
Patrick Rached: J’ai expérimenté le degré d’implication de tout le monde chez Enabel. Les personnes sur le terrain peuvent amorcer tout un processus, dire quel est le problème, à quoi pourrait ressembler la solution. Tout le monde a droit à la parole, ce qui est très précieux.
Aunalia Magne Foungue: J’aimerais mentionner l’innovation comme quelque chose que je rechercherai dans ma carrière future, et ce, aussi dans tous les secteurs.