Façonner le paysage énergétique de demain

green bubbles

L’urgence climatique nous pousse à repenser nos économies, mettant en avant la transition énergétique comme pilier central de la lutte contre le changement climatique.

Cette réponse comprend à la fois des mesures d’adaptation, telles que la rénovation de bâtiments ou la végétalisation urbaine, et des actions d’atténuation, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre en utilisant notamment des ressources durables et bas-carbone. La transition énergétique et le développement de solutions telles que les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, l’hydrogène vert et le dessalement à partir d’énergies renouvelables offrent une opportunité de diversification économique et d’innovations nécessaire à la lutte contre le changement climatique.

 

Transition énergétique : la promesse de l’hydrogène vert


Avec l’objectif de construire une société climatiquement neutre d’ici 2050, l’hydrogène vert apparaît comme un vecteur d’énergie prometteur pour des secteurs et/ou des applications à forte intensité énergétique difficile à décarboner – comme la sidérurgie, l’industrie chimique, ou les transports long-courriers maritimes. Contrairement à l’hydrogène gris, produit à base d’énergies fossiles, l’hydrogène vert est obtenu par le biais de sources d’énergies renouvelables.

L’émergence d’une économie mondiale de l’hydrogène présente des opportunités long-terme pour l’Afrique notamment : en stimulant l’industrialisation bas carbone et la création d’emplois locaux, et empêchant ainsi que le fossé mondial de la décarbonation ne se creuse davantage.

En Afrique subsaharienne, où 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’énergie (alors que la demande devrait quadrupler au cours des 20 prochaines années), le développement à grande échelle de l’hydrogène vert offrirait une double opportunité : le déploiement des énergies renouvelables à grande échelle d’une part – facilitant l’indépendance énergétique – la croissance économique du pays tirée par l’industrialisation verte d’autre part. Cette perspective revêt une importance accrue, notamment avec la décision de l’UE d’appliquer, à partir de 2026, une taxation des importations basée sur leur impact environnemental (CBAM – Cross-border adjustment mechanisms).
 

Une approche belge concertée


La Belgique occupe une position de leader internationalement reconnu dans le secteur. De nombreuses entreprises et instituts belges sont en effet déjà actifs dans la chaîne de valeur de l’hydrogène. Dans ce contexte, Enabel a organisé deux tables rondes sur le sujet en 2023, initiant la réflexion sur le rôle potentiel des acteurs de la coopération et développement dans l’émergence de ce secteur en Afrique. Une analyse pays a été réalisée à cet effet. Les tables rondes ont réuni des acteurs aussi bien publics, en la présence des cabinets de la Ministre de la Coopération au développement et de la Ministre de l’Energie, que privés, à l’instar de John Cockerill et CMB.TECH.

Agissant en tant que facilitateur, Enabel a identifié quatre domaines d’interventions : (1) l’appui gouvernemental et institutionnel, (2) le développement de l’écosystème privé et l’industrialisation bas-carbone, (3) le renforcement des compétences et expertises locales, et (4) l’accès au financement (à travers la Société belge d’investissement, BIO-Invest). Ces tables rondes ont permis d’établir une compréhension commune du rôle des acteurs du développement dans ce secteur et de valider des actions concrètes identifiées dans quelques pays prioritaires, tels que le Maroc, le Mozambique et la Namibie.

 

C’est dans cette dynamique de collaboration accrue qu’Enabel poursuit les échanges avec l’Union européenne, le gouvernement belge et le secteur privé, en vue de mettre sur pied des projets tangibles, pour un secteur extrêmement prometteur.

Autres actualités et ressources

Restez informé·es

Suivez nos actions ainsi que les dernières tendances en matière de coopération au développement.

Newsletter Fr

« * » indique les champs nécessaires