Moderniser, former, soigner
Depuis plus de dix ans, Enabel place la santé au cœur de sa coopération avec le Burundi. Une collaboration qui s’est notamment traduite par la construction et mise aux normes d’infrastructures médicales, la digitalisation des services de santé, la formation du personnel soignant, et bien d’autres initiatives essentielles.
Des infrastructures modernes
La mise aux normes des infrastructures sanitaires existantes et des équipements médicaux fut un point d’orgue de notre travail : pas moins de 66 centres de santé ont été rénovés, et une stratégie de maintenance des infrastructures et de leurs équipements est désormais opérationnelle.
L’hôpital de Kiganda dans la province Muramvya, dessert pas moins 200.000 personnes avec des services de santé complets.
Dans un pays où l’approvisionnement en eau et en électricité s’avère instable, le travail d’Enabel et des autorités nationales a permis d’équiper 52 centres de santé en énergie solaire, et 28 en eau potable. Des groupes électrogènes indépendants permettent également aux professionnel·les de santé de se prémunir de toute coupure de courant, et d’exercer dans des conditions optimales.
La digitalisation, enjeu de santé publique
Dans un monde où la digitalisation est devenue incontournable, le risque de fracture digitale apparaît comme une menace au développement individuel et collectif. Le secteur de la santé n’y échappe pas.
A travers des initiatives transversales soutenues par la Belgique et l’Union européenne, plus de soixante hôpitaux et centres de santé ont été digitalisés, utilisant des outils numériques pour une gestion optimisée des ressources et un suivi amélioré des dossiers des patients. La création d’une plateforme centralisée regroupant l’ensemble des données de santé a également été mise sur pied.
« Auparavant, il était difficile d’avoir un suivi des donneurs de sang, ou de trouver un donneur pour des besoins en rhésus rares. Maintenant, il nous suffit juste de consulter notre base de données et de l’appeler. » Ndayiragije Audifax, chargé informatique au Centre national de transfusion sanguine
Un personnel qualifié
Pour fournir des soins de santé de qualité, les professionnel·les de santé doivent certes disposer d’infrastructures et d’équipements modernes. Mais ils·elles doivent également disposer des connaissances et des formations les plus récentes possible. C’est dans cette logique qu’une réforme des formations médicales s’est imposée.
En étroite collaboration avec le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, l’approche de formation par compétence a désormais été adoptée au niveau national. Celle-ci a permis de former nombre de médecins et d’infirmier·ères à la chirurgie de district, d’améliorer la qualité de la prise en charge des patient·es, et de créer dans certains centres des services de chirurgie d’urgence.